La Fondation Vicente Ferrer a célébré hier soir à l’Organisme Régulateur du Vin et du Brandy de Jerez un évènement plein d’émotions dans le cadre de son 50º anniversaire. La présidente de la FVF, Anna Ferrer, a rappelé les débuts, les objectifs réalisés et les prochains défis de la fondation.
Lors de la célébration, les apports de plusieurs organismes ayant collaboré avec la Fondation ont été reconnus. Pour ce qui est du Groupe Torrent, notre entreprise en Inde, Alisha Torrent Closures (ATC), a collaboré avec la Fondation sur plusieurs projets. Notre collègue José Manuel Jaén, a reçu la plaque commémorative au nom de David Torrent.
Nous vous rapportons ci-après une partie de l’article publié aujourd’hui par le Diario de Jerez.
Il y a cinquante ans de cela, Vicente Ferrer a convaincu trois personnes d’entreprendre une aventure à la fois merveilleuse et complexe. Une mission d’amour profond envers l’Inde dans le but de transformer une des régions les plus pauvres du sud : les états de Adhra Pradesh et Telangana.
Cinquante ans plus tard, Anna Ferrer a captivé hier tout Jerez avec son témoignage poignant à l’Organisme Régulateur. La cave San Ginés a fait salle comble face à l’attente qu’a suscitée la femme de Vicente Ferrer dans toute la ville. L’assistance est restée muette en écoutant “l’architecte des rêves impossibles” rappeler les premiers pas de la Fondation, les défis futurs et l’importance du parrainage, et de transmettre, comme l’avait fait Ferrer il y a 50 ans, le pouvoir que chaque grain de sable a de changer le monde.
“Moi, c’est Anna, je suis une personne très simple. Lors d’une interview réalisée à Madrid on a dit que j’avais le don du bonheur. Je ne sais pas si j’ai le don du bonheur ou pas, mais je suis quelqu’un de très spontané, très heureuse et une chose que j’ai apprise de Vicente, je suis toujours positive. Je suis heureuse à Anantapur et ici à Jerez avec vous.” Voilà comment s’est présentée la présidente de la Fondation lors de l’interview réalisée par le directeur du Diario de Jerez, Rafael Navas, pendant la cérémonie.
Anna a raconté les débuts de la Fondation, lorsque Vicente Ferrer, elle-même – une jeune journaliste de 21 ans – et deux collaborateurs locaux sont arrivés à Anantapur, “un désert” où régnait une pauvreté extrême. “Les villageois ressentent aujourd’hui un grand changement dans leurs vies, maintenant ils se sentent égaux et personne n’est supérieur à eux (castes)”, raconte Anna.
“Vicente nous a persuadés, alors qu’un grand nombre de personnes ne croyait pas qu’il était possible d’en finir avec la pauvreté. Vicente avait le pouvoir de transmettre à des centaines de milliers d’entre nous, que ce soit en Inde ou en Espagne, que chacun a la responsabilité d’aider ceux qui souffrent”, a-t-elle ajouté au cours de l’évènement, présenté par Esteban Fernández.
Lorsque Vicente Ferrer est décédé, la Fondation travaillait dans 2 000 villages. Aujourd’hui elle est présente dans 3 700 villages : “Notre équipe à Anantapur est composée de 2 500 personnes qui sont toutes originaires de cette ville. Nous voulions des gens de cette terre, et lorsqu’ils ont commencé ils ne savaient rien du développement, mais nous mis un point d’honneur à la formation du personnel. De cette manière, les locaux qui n’avaient aucune connaissance en développement sont aujourd’hui des personnes fidèles à la Fondation et de grands professionnels. Quand Vicente a disparu, le travail ne s’est pas arrêté une seconde.”
Pour Anna Ferrer, l’une des clés de la bonne santé de la Fondation est de “croire dans les gens du village. Ce sont eux les acteurs principaux de leur propre développement. Nous devons établir une relation de confiance entre les gens des villages et l’organisation, parce que nous ne sommes pas là pour les développer. Nous sommes là pour les rendre plus organisés, plus forts, pour leur donner la connaissance nécessaire afin de mener une vie digne et qu’ils soient maîtres de leurs propres vies.”
Parmi les défis futurs, Anna Ferrer a fait particulièrement allusion à la “lutte contre la discrimination sexuelle et l’élimination de la violence de genre. Les femmes ont beaucoup progressé, mais il leur reste encore beaucoup à apprendre.”
La relation entre la Fondation et Jerez a plusieurs noms. Parmi eux, Francisco Valencia et Teresa Garrido, les promoteurs de dizaines d’évènements visant à recueillir des fonds en faveur de la fondation en Inde.
En 2017, dans le cadre d’une vente privée organisée par le couple, Teresa a déclaré : “Tant que Dieu nous accordera le moindre souffle de vie, nous continuerons de l’avant. Depuis que Paco a pris sa retraite, c’est notre leitmotiv. Nous nous sommes tellement attachés à la Fondation que nous nous y sommes pleinement consacrés.” Valencia est décédé en avril dernier, mais ses bonnes actions sont toujours aussi présentes. Anna l’a d’ailleurs reconnu hier soir dans ces termes : “Tere et Paco son de très bons amis.”
Le directeur Général de la Fondation Vicente Ferrer, Jordi Folgado, a souligné que l’objectif n’est pas d’avoir un grand nombre de personnes à soutenir “mais l’efficacité”. Il a dit que c’était une grande “satisfaction” que de rendre aux personnes leur dignité ; “il n’y a plus de pauvres de première ou de deuxième catégorie”.
La conseillère d’Égalité, Jeunesse et Diversité, Ana Hérica Ramos, a avoué : “Depuis mon réveil ce matin, j’ai été accompagnée par l’illusion et l’émotion. Merci de nous inspirer.” La déléguée a rappelé que lors de la réception, plus tôt à la mairie, Folgado “nous a dit que le plus important dans les territoires est l’organisation de la communauté, au sein de laquelle toutes les personnes jouent un rôle important. Il nous a parlé de la dignité, quelque chose qui me touche profondément.”
Après l’interview, Anna Ferrer et Jordi Folgado ont remis plusieurs récompenses de la part de l’organisation pour “sa solidarité et son engagement” envers la fondation. L’Organisme Régulateur du Brandy de Jerez, González Byass, Álvaro Domecq Romero, Sebastián Romero, David Torrent et Concepción Fernández Asurmendi ont été récompensés lors de ce grand gala.
“C’est la première fois que je viens à Jerez, mais ce ne sera pas la seule”, a confié la présidente. La ville souhaite qu’il en soit ainsi. Merci Anna.